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Ma chronique sur : « Un tourbillon de sable et de cendre » de Amy Harmon

Il y a quelques jours j’ai eu le plaisir de faire une lecture commune du dernier roman de Amy Harmon, Un tourbillon de sable et de cendre avec Anne-Sophie, et c’était très sympa de voir qu’on se suivait de près et avons passé un bouleversant moment de lecture !

Résumé de Un tourbillon de sable et de cendre

Florence, début des années 1940.
Dans la belle villa aux dalles roses des Rosselli, Angelo Bianco, bien qu’orphelin, a grandi comme un membre à part entière de la famille. Eva, la fille de la maison, de deux ans sa cadette, lui jouait du violon, dansait pour lui et pataugeait dans la fontaine pour l’amuser.
Inséparables, ils se disputaient pour des broutilles et s’avouaient leurs secrets les plus profonds. Et pourtant, elle ne lui a jamais pardonné de l’avoir abandonnée pour entrer dans les ordres. Mais quand les nazis arrivent en Italie, les querelles du passé n’ont plus d’importance. En tant que juive, Eva risque la déportation et Angelo est le seul à pouvoir la sauver. Engagé dans les réseaux de résistance catholiques, il cache et exfiltre les réfugiés des pays occupés. Il est prêt à tout sacrifier pour elle, mais face aux heures sombres qui s’annoncent, cela sera-t-il suffisant ?

Une lecture bouleversante et angoissante

J’ai un peu hésité avant d’acquérir ce livre, je ne vous le cache pas. Il y a d’ailleurs fort à parier que je ne l’aurais sans doute pas lu si il n’était pas écrit par Amy Harmon.

Effectivement, cette période sombre de l’Histoire me terrifie depuis qu’on nous a montré le film La vie est belle quand j’étais au primaire (je précise que j’ai pu partir avant la fin mais comme on me l’a racontée, c’était comme si je l’avais vue). Il m’est absolument impossible de regarder des films traitant du sujet et le visionnage imposé de Nuit et brouillard lorsque j’étais en 3eme n’y est sûrement pas étranger… Pour ceux qui auraient eu la chance d’y échapper ce film documentaire est composé d’images et de vidéos prises dans les camps de concentration. Donc on a accès à des images terribles comme un panier rempli de têtes de certains prisonniers ou encore des corps squelettiques ramassés par une pelleteuse et jetés dans une fosse. Ces images m’ont traumatisée à vie et sont gravées au fer rouge dans ma mémoire, donc vous comprenez pourquoi je fuis tout divertissement ayant pour thème principal la vie dans les camps de concentration, les nazis, ou la traque des juifs… Donc, non, je n’ai pas vu et ne compte pas voir La Rafle, La liste de Schindler, ou encore Le Pianiste. Le seul film que je peux regarder sans problème c’est Papy fait de la résistance xD

Bref, lire ce roman d’Amy Harmon m’a donc pris aux tripes. Je me suis sentie angoissée, oppressée, horrifiée en voyant la manière avec laquelle la ségrégation des Juifs a cédé la place à la traque et à la cruauté, ainsi qu’à un manque d’humanité terrifiant. L’incompréhension, le dégoût, la peine et la colère m’ont habitée durant cette lecture, avec cette peur lancinante poussée par une question : et si ça recommençait ? Bref, vous comprenez pourquoi je lis rarement ce genre de roman qui a tendance à me faire voir le monde en noir 😅

Pour autant, Amy Harmon a un grand talent de conteuse, tant pour dépeindre le contexte historique que les sentiments amoureux, véritable oasis dans cette histoire sombre. L’amour que se portent Angelo et Eva est touchant et émouvant, surtout qu’il y a un aspect interdit à leur histoire puisque Angelo est un homme d’église. Leur relation m’a fait vibrer et trembler jusqu’à la fin. Angelo et Eva sont très attachants, lui avec ses idéaux, sa volonté de rester fidèle à son vœu même si cela va à l’encontre de ses sentiments, et elle avec sa fougue et sa passion, son désir de se rendre utile en cette période si terrible. Sa relation avec son père m’a beaucoup touchée également.

Outre l’histoire d’amour, ce roman met en lumière ces hommes et ces femmes courageux qui ont risqué leur vie pour sauver leurs semblables, sauver des Juifs, ou sauver leur propre vie, ces héros de l’Histoire qui ont montré qu’il y avait encore de l’humanité durant une période où ce mot semblait révolu… Mon arrière-grand-père paternel faisait partie de ces personnes puisqu’il faisait partie d’un réseau de résistants, et quand j’entrevois tout ce que cela impliquait, je suis encore plus admirative du courage dont il a fait preuve.

J’ai été embarquée par la plume de Amy Harmon, j’ai tremblé et eut le cœur serré en lisant certains passages tandis que les pages se tournaient toutes seules. Je ne regrette pas cette lecture malgré la noirceur du contexte dans lequel se déroule l’histoire.

Troisième roman de Amy Harmon de l’année et troisième coup de cœur : cette autrice fait partie de mes préférées, c’est officiel

Avez-vous lu Un tourbillon de sable et de cendre ? Il vous tente ?

Justine

12 commentaires sur « Ma chronique sur : « Un tourbillon de sable et de cendre » de Amy Harmon »

  1. Bonjour Justine, j’ai lu avec attention ton commentaire, et je ne pense pas lire ce roman malgré toutes ses qualités car je fuis également ce qui concerne les pages les plus sombres de notre histoire… même traumatisme devant le documentaire « nuit et brouillard » au même âge à peu près… D’autant plus que vu l’actualité morose, je préfère me tourner vers la littérature d’évasion. Peut-être un autre roman moins sombre du même auteur ?

    Aimé par 1 personne

    1. Hello Valia,
      merci pour ton commentaire ! Je te comprends tout à fait : si ça n’avait pas été Amy Harmon, je n’aurais sans doute jamais été intéressée par ce livre.
      On est d’accord que proposer Nuit et Brouillard en cours est peu malin… Ces images sont traumatisantes à n’importe quel âge, mais quand on est ado c’est terrible…
      Pour Amy Harmon, je n’ai lu que Nos faces cachées (histoire young adult qui m’a bouleversée) et Ce que murmure le vent (une belle histoire d’amour avec un contexte historique passionnant). Si tu veux te faire une idée, je t’invite à lire mes chroniques, car les deux m’ont procurée beaucoup d’émotions. Leur contexte est moins sombre que Un tourbillon de sable et de cendre, mais il y a des moments poignants.

      J’aime

  2. Plus je vieillis, plus je réalise l’enfer que cela doit être de vivre dans un pays en guerre, surtout quand tu es l’ennemi.e à abattre ! J’arrive à regarder des documentaires sur ces périodes, mais uniquement en noirs et blancs, comme si la couleur m’était trop réaliste . Mon grand-père paternel était Résistant, et je n’ose même pas imaginer ce qu’il a du ressentir…
    Si tu as besoin de te changer les idées, je te conseille « Le cycle d’Ekysse ».

    Merci pour cette – encore – belle critique !
    Bisous littéraires

    Aimé par 1 personne

    1. Oui, c’est terrible… On a déjà une idée actuellement avec ce qui se passe en Ukraine, mais on ne nous dit sûrement pas tout…
      Je vois ce que tu veux dire pour la couleur, même si Nuit et Brouillard est en noir et blanc et reste traumatisant à regarder. La chanson du même nom par Jean Ferrat est poignante aussi.
      Oui c’est une époque qui a traumatisé ceux qui l’ont connu et on est forcément admiratif du courage dont ils ont fait preuve.
      Merci pour la recommandation, je ne connais pas.
      Et merci pour ton gentil commentaire !
      Bisous Coralie !

      J’aime

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