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Chronique film : « Jumanji » (1995) de Joe Johnston

« Dans la jungle tu attendras, un 5 ou un 8 te délivrera »

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un de mes films préférés, un de ceux qui ont forgé mon amour pour le cinéma lorsque j’étais enfant : Jumanji

🎲 Résumé de « Jumanji »

En 1969, Alan Parrish est un garçon timide et peureux, issu d’une famille aisée, mais souffre-douleur de ses camarades. Sur un chantier il trouve un jeu de l’oie ancien, Jumanji. Alors qu’il commence une partie avec son amie Sarah, Alan se fait aspirer par le jeu. 26 ans plus tard, Judy et Peter Shepherd, deux orphelins ayant emménagé dans l’ancienne maison des Parrish, trouvent le jeu et continuent la partie commencée par Sarah et Alan. 

🐒 Un jeu de l’oie imaginaire

Normalement quand on joue au jeu de l’oie, le seul « risque » qu’on prend, c’est celui de perdre la partie. Mais qu’est-ce qui se passerait si ce qui nous arrive dans un banal jeu de société se matérialisait pour de vrai ? C’est littéralement avec cette idée somme toute simple et enfantine que Chris Van Allsburg, l’auteur de Jumanji, a écrit une histoire sur un jeu de société imaginaire. À noter qu’il a repris cette trame dans une histoire appelée Zathura, qui a aussi eu droit à son adaptation cinématographique, et où le jeu nous transporte dans l’espace cette fois (si j’étais mauvaise langue, je dirais qu’il ne s’est pas trop foulé 😂). 

Dans Jumanji, on ne sait rien sur le jeu et son origine (et c’est pas plus mal, j’ai envie de vous dire ! 😅), tant dans le livre que dans le film. La raison ? L’auteur a laissé parler son imagination sans fioritures et le réalisateur Joe Johnston a respecté cela jusque dans l’aspect de certains éléments qui sortent du jeu : Jumanji étant un monde parallèle et imaginaire, le lion avec une drôle de tête c’est pas une question d’effets spéciaux ratés 😁 Bon, par contre les singes ont mal vieillis je vous l’accorde 😆

Ici, ceux qui jouent à Jumanji, jeu de l’oie version jungle à l’esthétisme élaboré, risquent leur vie s’ils ne terminent pas la partie : imaginez des singes, un lion, un crocodile qui débarquent chez vous à chaque lancé de dés et vous savez pourquoi chaque partie commencée doit être terminée ! 😱  

🐒 Un film intelligent et divertissant

On a tous été jeunes et pleins d’imagination, à vivre mille et une histoires tirées de nos peurs ou de nos rêves, à s’inventer des choses que les adultes ne voyaient plus (le film aborde d’ailleurs ce point subtilement avec le bruit des tambours du jeu que seuls les enfants entendent). Jumanji nous met face à tout cela en nous rappelant comment c’était d’être un enfant, mais aussi ce que c’est de devenir un adulte, le courage de faire face à ses peurs à tout âge, les relations père/fils, mais aussi frère/sœur

Les quatre héros attachants de ce jeu dangereux

Si l’histoire inventée par Chris Van Allsburg est assez simpliste dans la forme, le scénario du film est très divertissant, mais aussi plus profond, intelligent, mélancolique (le deuil est tout de même assez présent), avec de belles leçons de morale. C’est aussi pour cela que les enfants comme les adultes trouvent leur compte. Et puis il est bien construit : même si les héros « jouent » à un jeu de société, ils ne restent pas statiques, bien au contraire ! Ils bougent très souvent pour échapper aux dangers qui sortent du jeu, et en lisant les énigmes avec eux on se demande ce qui va leur tomber dessus ! Jumanji est donc rythmé sans laisser de place à l’ennui.

L’une des scènes les plus marquantes !

L’ambiance peut être effrayante quand on le regarde trop jeune et visuellement parlant, le moment où Alan se fait aspirer par le jeu a traumatisé plus d’un gamin à l’époque (Jumanji 1/Juju the flippette 0). La première fois j’ai vu le film trop jeune donc j’ai été terrifiée 😱 Pourtant, deux ou trois ans après (je devais avoir 7 ans par là…😆) je l’ai revu et j’ai adoré ! ❤ La présence de Robin Williams que j’avais vu dans d’autres films devait avoir un côté rassurant 😁 Et bizarrement, c’est plus les passages où Alan se fait embêter par ses « camarades » et se retrouve seul chez lui le soir dans sa grande maison qui me faisaient peur 😅😂 Mais franchement, si vous êtes habitués aux films fantastiques d’aujourd’hui, vous avez vu bien pire que Jumanji alors vous pouvez le visionner sans crainte ! 😂😉

Bonjour ! Je suis le traumatisme de toute une génération d’enfants !

Outre l’aventure, le film n’oublie pas de faire la part belle à l’émotion, à l’humour et aux frissons. Tout cela porté par les musiques géniales de James Horner et les acteurs absolument tous excellents, dont les 4 principaux, qui forment une petite famille improvisée terriblement attachante ❤ Qui mieux que Robin Williams pouvait jouer Alan Parrish avec autant de conviction ? Bonnie Hunt est excellente (et très drôle) en adulte traumatisée, les tout jeunes Kirsten Dunst et Bradley Pierce sont très attachants, et David Alan Grier est tout simplement hilarant en policier dont la voiture se détériore au fil de l’histoire ! 😂

Vous aussi vous entendez le cri qu’il va pousser rien qu’en regardant cette photo ?

Mentionnons également le terrible chasseur Van Pelt, incarné par le même acteur qui joue le père d’Alan, ce qui rappelle le capitaine Crochet de la pièce de Peter Pan et nous fait aussi douter : ce personnage existe-t-il vraiment ou sort-il de l’imagination d’Alan ? 

Sur votre droite, vous avez un aperçu de ma tête lorsque j’ai capté que c’était le même acteur…

🐊 Un film culte que je ne me lasse pas de revoir

C’est grâce à tout cela que Jumanji est un de mes films doudou, dans le top 5 de mes films préférés, parce que, tout comme Le Magicien d’Oz, ce film m’a montré avec brio ce qu’est le cinéma et combien notre imagination peut donner vie à de merveilleuses histoires

Par contre ne me parlez pas du reboot sans âme avec Dwayne Johnson, sinon je vais être très désagréable 😅😆 Même la série animée du même nom qui était sortie à la fin des années 90 avait un esprit plus proche du film que ce reboot infâme !

Bref, Jumanji premier du nom est un film qui n’a absolument pas vieilli malgré ses 26 ans, sauf peut-être une petite ride sur certains effets spéciaux 😉

De mon côté, j’ai beau connaître le film par cœur, je ne me lasse pas de le regarder chaque année, revivant les mêmes émotions et les mêmes frissons à chaque fois 🥰 Une vraie Madeleine de Proust qui aura marqué ma vie de cinéphile ❤

Si vous n’avez jamais vu le film (ou que vous voulez le revoir), il est dispo sur Netflix. Cela dit, gare à vous : toute partie commencée doit être absolument terminée ! 😉

Et vous, quel film a forgé votre amour pour le cinéma lorsque vous étiez enfant ? Vous aimez Jumanji ? 

Justine

8 commentaires sur « Chronique film : « Jumanji » (1995) de Joe Johnston »

    1. Ah sympa ^^ J’ai regardé beaucoup de Disney étant enfant, mais j’ai vu « La petite sirène » assez tard. A 4 ans, c’est le film « Le Magicien d’Oz » qui a éveillé mon amour pour le cinéma et « Jumanji  » a bien enfoncé le clou après 🙂 Contente que tu l’aimes beaucoup aussi !

      Aimé par 1 personne

      1. Oui, ça me dit bien aussi, même si je vais avoir du mal à me sortir le film de la tête ! D’ailleurs, une très belle édition signée Minalima doit sortir début novembre aux éditions Flammarion 🙂
        Et ça m’amuse qu’il y ait un extrait du Magicien d’Oz dans Jumanji : toutélié ! ^^ Bonne semaine 🙂

        Aimé par 1 personne

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